Secteurs d’activités et inégalités d’accès à la formation de la main-d’œuvre en emploi : déceler les pratiques innovantes, les stratégies et les pistes de solutions empruntées par les employeurs et les travailleurs des PME et les autres intervenants[...]

Responsables: 

Amélie Bernier

Partenaires: 

Frédéric Lesemann (professeur-chercheur INRS-Urbanisation, Culture, Société), Michel Lejeune (Chercheur, INRS-Urbanisation, Culture, Société) et Jean-Luc Bébard (chercheur, INRS-Urbanisation, Culture, Société)

Promoteur: 

Téluq & Fonds de développement et de reconnaissance des compétences de la main-d’œuvre

Personne ressource: 

Amélie Bernier

Date d’échéance prévue: 

2016

Titre complet: Secteurs d’activités et inégalités d’accès à la formation de la main-d’œuvre en emploi : Déceler les pratiques innovantes, les stratégies et les pistes de solutions empruntées par les employeurs et les travailleurs des PME et les autres intervenants au Québec.

La question des inégalités d’accès à la formation au sein des entreprises est préoccupante dans un contexte de concurrence accrue et de pénurie appréhendée de main-d’œuvre qualifiée. Tous les travailleurs n’ont pas les mêmes chances d’accéder à de la formation financée par leur employeur au sein de leur milieu de travail. Nous savons aussi que certains secteurs offrent davantage de formation que d’autres.

Ce projet de recherche s’interroge donc sur les inégalités d’accès à la formation au sein des entreprises par une hypothèse générale de la différenciation des secteurs d’activités caractérisés par l’intensité de l’utilisation de leur capital humain ou de leur technologie, à savoir : un secteur qui a une main-d’œuvre peu qualifiée, un secteur qui a une main-d’œuvre qualifiée et un autre secteur caractérisé par l’intensité de sa technologie ou son capital physique.

Ces secteurs sont définis selon le degré d’utilisation du capital humain et/ou de la technologie et non en termes d’activités comme telles (fabrication, éducation, commerce de détail, etc.) ce qui permet d’aller au-delà de la réflexion traditionnelle et d’apporter une nouvelle vision dans l’explication des différences possibles entre les secteurs et la problématique de l’accès à la formation au sein des entreprises.

S’il y a inégalité d’accès à la formation concernant les travailleurs de ces secteurs, on peut clairement envisager qu’il s’agisse d’un frein au partage des savoirs et des compétences et donc, à la compétitivité des entreprises les employant.

Le projet propose de mieux comprendre les comportements des travailleurs, des employeurs et des autres intervenants par leurs interactions notamment au sein de ces secteurs.

Aussi, il poursuit trois principaux objectifs :

  • Identifier les pratiques innovatrices en matière de réduction des inégalités de formation dans les trois secteurs d’emploi précédemment identifiés;
  • Relever les moyens et les stratégies des acteurs patronaux et syndicaux pour favoriser l’accès à la formation pour les travailleurs des groupes cibles retenus;
  • Documenter à partir des pratiques en quoi l’ouverture à des trois groupes cibles (ici les jeunes issus d’initiatives d’insertion sociale, travailleurs expérimentés et les immigrants récents) permet d’avoir des retombées positives et d’éclairer l’orientation des politiques publiques.

La recherche sera structurée en deux volets. Le premier volet concerne la réalisation d’études, s’intéressant aux interactions à l’origine des processus de production des inégalités d’accès en milieux organisationnels dans les secteurs d’activités retenus, basées sur des entrevues auprès des intervenants (employeurs, employés, représentants d’association, intervenants sectoriels et régionaux).

Dans le second volet, l’équipe s’attaquera à une enquête statistique auprès de deux catégories d’acteurs à savoir : des représentants patronaux et travailleurs ou représentants syndicaux issus.

Les contributions escomptées de ce projet se résume notamment dans les apports suivants aux connaissances :

  • Les pratiques innovantes pour freiner les difficultés d’accès ou encore faciliter l’accès à des groupes cibles (jeunes, immigrants et travailleurs expérimentés) à de la formation au sein des milieux de travail.
  • L’existence de modèles cohérents d’intervention selon le secteur d’activité et les caractéristiques des PME de certains secteurs pour réduire les inégalités d’accès à la formation;
  • Le degré d’implication et le rôle joué par les autres intervenants (tels que sectoriels, régionaux, locaux) dans le processus de réduction des inégalités d’accès à la formation au sein des milieux de travail.

Source: http://benhur.teluq.uquebec.ca/~journal/express/051011.html