Les femmes et minorités, encore souvent des candidatures « poteaux » au Canada

11 jan 2024

Les femmes et minorités, encore souvent des candidatures « poteaux » au Canada

Les femmes et les personnes LGBTQ+ qui se sont présentées aux trois dernières élections fédérales l’ont été dans des circonscriptions où elles avaient moins de chances de l’emporter, selon une nouvelle étude qui les compare à des « agneaux sacrifiés » par leurs partis politiques.

En 2021, Nathanielle Morin a tenté de réaliser son rêve de devenir députée à la Chambre des communes sous la bannière du Parti libéral du Canada (PLC). La femme trans de 28 ans avait toutefois un adversaire de taille à affronter dans sa circonscription : Gérard Deltell, célèbre politicien de la Ville de Québec et député sortant conservateur.

« J’étais totalement consciente que dans cette circonscription-là, ce serait difficile », se remémore-t-elle.

Finalement, c’est le Parti conservateur qui a facilement remporté sa circonscription, avec près de 52 % des voix. Malgré tout, la candidate qualifie l’aventure de « belle expérience » qu’elle n’hésiterait pas à retenter. Elle assure avoir été épaulée et n’avoir vécu sur le terrain « presque pas de transphobie ».

« C’est certain que je suis pour davantage de représentation dans les circonscriptions qui sont, entre guillemets, plus facilement “gagnables”. Mais c’est un changement qui se fait progressivement », estime l’ex-candidate, qui travaille maintenant comme conseillère politique à Ottawa. Elle rappelle qu’au PLC, ce sont les membres du parti qui déterminent quel sera leur candidat, lors d’investitures.

Le parcours de Nathanielle Morin fait partie des données compilées dans un article rédigé par des chercheurs de l’Université d’Ottawa à paraître dans la prochaine édition de la revue Electoral Studies, et consulté par Le Devoir.

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