Le gouvernement du Canada financera des lignes d’aide téléphonique en cas de crise au Québec

27 jan 2023

Le gouvernement du Canada financera des lignes d’aide téléphonique en cas de crise au Québec

Le 24 janvier 2023 – Montréal (Québec) — Femmes et Égalité des genres Canada - Les lignes d’aide téléphonique en cas de crise représentent une bouée de sauvetage pour les personnes survivantes de la violence fondée sur le sexe et constituent des services de soutien essentiels. Pendant la pandémie, les organismes qui exploitent des lignes d’aide téléphonique en cas de crise au Québec ont signalé une augmentation du volume d’appels car les victimes de la violence et les personnes qui cherchaient des services connexes se heurtaient à des obstacles qui les empêchaient d’y accéder en toute sécurité.

Aujourd’hui, Rachel Bendayan, Secrétaire parlementaire et Députée fédérale d'Outremont, a annoncé au nom de l’honorable Marci Ien, ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et de la Jeunesse, un financement de 5,5 millions de dollars pour soutenir les lignes d’aide téléphonique en cas de crise partout au Québec. Ce financement aidera les lignes d’aide téléphonique en cas de crise du Québec à répondre aux besoins urgents des Canadiennes et des Canadiens et à offrir des services, des ressources et un soutien plus solides afin de prévenir l’escalade de la violence fondée sur le sexe.

Cette annonce marque la cinquième entente bilatérale signée avec les gouvernements provinciaux et territoriaux. Depuis août, le gouvernement du Canada a annoncé la conclusion d’ententes avec le Manitoba, le Yukon, la Nouvelle-Écosse, la Colombie-Britannique et l’Alberta. Au cours des quelques prochains mois, le gouvernement du Canada continuera de travailler avec d’autres provinces et territoires pour conclure des ententes bilatérales similaires.

Cette annonce fait suite à l’appui historique conféré au Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe par les ministres fédérale, provinciales et territoriales responsables de la condition féminine au début de novembre.

Depuis avril 2020, nous avons investi plus de 250 millions de dollars en financement d’urgence lié à la COVID-19 dans 1 400 maisons d’hébergement pour femmes, centres d’aide aux victimes d’agressions sexuelles et autres organismes, dont 138 organismes au service des personnes autochtones.

Citations

« Les lignes d'écoute téléphonique financées par notre gouvernement fédéral garantiront un accès aux services d’urgence pour les femmes fuyant la violence familiale au Québec. Cet investissement permettra à la ligne d’écoute téléphonique d'offrir des services et des ressources de plus grande qualité dans cette période critique. Le gouvernement du Canada défend clairement le droit de chacun de vivre à l'abri de la violence, et nous sommes persuadés que pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe, nous devons travailler ensemble. »

Rachel Bendayan, Secrétaire parlementaire et Députée fédérale d'Outremont

« La violence fondée sur le sexe demeure un problème systémique partout au Canada et elle touche encore de manière disproportionnée les femmes et les filles. Nous continuerons de travailler en étroite collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux pour faire en sorte que toute personne confrontée à la violence fondée sur le sexe puisse accéder rapidement à des services fiables, peu importe où elle vit. Nous ferons tous les efforts possibles pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe sous toutes ses formes. Aujourd’hui, nous nous réjouissons d’apporter au Québec le soutien dont il a besoin avec la signature d’une nouvelle entente pour soutenir les lignes d’aide téléphonique en cas de crise. »

L’honorable Marci Ien, ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et de la Jeunesse

Faits en bref

  • En 2021, près de la moitié (49 %) des maisons d’hébergement interrogées ont signalé une hausse du nombre des appels de crise reçus depuis le début de la pandémie.
  • Près de la moitié (46 %) des prestataires de services liés à la violence fondée sur le sexe interrogés au Canada entre mai et juillet 2020 ont signalé des changements dans la prévalence et la gravité de la violence fondée sur le sexe pendant la pandémie de COVID-19.
  • La violence fondée sur le sexe touche de manière disproportionnée les femmes et les filles. Certaines populations intersectionnelles connaissent également des niveaux élevés de violence ou sont mal desservies dans le secteur de la lutte contre la violence fondée sur le sexe, comme les femmes et les filles autochtones, les femmes noires et racisées, les immigrantes et les réfugiées, les membres des communautés 2ELGBTQIA+, les personnes en situation de handicap, et les femmes qui vivent dans des collectivités rurales, éloignées et nordiques.
  • SOS violence conjugale, service de première ligne au Québec pour les personnes victimes et leurs proches, estime avoir reçu 7 000 appels de plus en 2020-2021 qu’en 2019-2020. Le nombre peut atteindre 200 par jour, alors que la moyenne se situait à 90 en 2019.
  • Au Québec, en 2021, 18 351 personnes ont été victimes d’infractions violentes susceptibles de causer des blessures dans un contexte conjugal. Cela représente une hausse de 48 % par rapport aux 12 383 victimes dénombrées en 2005. Les femmes représentent 73,8 % des victimes d’infractions violentes commises en contexte conjugal et susceptibles d’entraîner des blessures.
  • En octobre 2021, 17,6 % des femmes au Québec présentent un indice de violence conjugale. La région de Montréal serait la plus touchée au Québec avec 22,5 % des femmes en couple présentant un indice de violence conjugale.
  • La conclusion des ententes sur les lignes d’assistance téléphonique en cas de crise complète et appuie la mise en œuvre du Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe (PAN VFS). Le PAN VFS a été lancé le 9 novembre 2022 et établit un cadre pour que toute personne confrontée à la violence fondée sur le sexe ait un accès fiable et rapide à une protection et à des services, peu importe où elle vit. Il s’agit d’une mesure concrète pour respecter un engagement de longue date des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux de travailler ensemble pour que le Canada soit exempt de violence fondée sur le sexe.
    • Le gouvernement du Québec, qui a investi des sommes importantes pour mettre fin à la violence faite aux femmes, a souligné que la lutte contre la violence fondée sur le sexe était une priorité pour lui. Toutefois, bien qu’il appuie les objectifs généraux du Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe, le gouvernement du Québec ne peut y adhérer car il entend conserver son entière responsabilité dans ce domaine dans la province.