Une majorité de filles canadiennes déclarent subir de la discrimination sexuelle et avoir une amie qui a été victime de harcèlement sexuel

16 oct 2018

Une majorité de filles canadiennes déclarent subir de la discrimination sexuelle et avoir une amie qui a été victime de harcèlement sexuel

PLAN INTERNATIONAL CANADA PUBLIE DE NOUVELLES DONNÉES D'UNE ÉTUDE NATIONALE À L'OCCASION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FILLE ET D'UNE ANNÉE DU MOUVEMENT #MOIAUSSI

TORONTO, le 11 oct. 2018 /CNW/ - En célébration de la Journée internationale de la fille et d'une année depuis que le mouvement #MoiAussi est devenu viral, Plan International Canada a publié aujourd'hui d'importantes constatations d'une nouvelle étude nationale qui révèle qu'il semble 'normal' encore aujourd'hui que le harcèlement sexuel, la discrimination sexuelle et l'insécurité font partie de la vie de jeunes filles partout au Canada.

Des 1 002 jeunes filles de 14 à 24 ans interrogées à l'échelle du pays, trois sur quatre (75 %) déclarent subir de la discrimination sexuelle, et deux sur trois (66 %) disent avoir une amie qui a été victime de harcèlement sexuel. Seulement 16 % des jeunes filles canadiennes affirment se sentir complètement en sécurité dans des lieux publics.

« Je suis révoltée qu'autant de jeunes filles, dont certaines n'ont pas plus de 14 ans, soient victimes de harcèlement sexuel. Cette étude met en évidence aux yeux de tous que les filles et les jeunes femmes au Canada subissent du harcèlement et de la discrimination fondée sur le sexe à des taux inacceptables », dit Caroline Riseboro, présidente et chef de la direction de Plan International Canada.

« #MoiAussi a fait de cette année l'une des plus remarquables pour le mouvement de l'égalité entre les sexes, cependant, les progrès sont beaucoup trop lents. Pour que les générations futures parviennent à l'égalité, nous devons tous - les femmes et les hommes, les filles et les garçons - nous unir pour défier la 'normalité' que ces données de l'étude nous présentent. L'égalité est possible. Je ne perds pas espoir à cet égard. »

Et les jeunes Canadiennes non plus.

L'étude Girls in Canada: Gender Equality Today (Les filles au Canada : l'égalité des sexes aujourd'hui), qui a été menée en ligne par Nanos Research entre le 30 août et le 14 septembre, montre que malgré la prévalence de discrimination sexuelle, les filles au Canada sont résilientes, revendicatrices, et demeurent optimistes. Plus de deux jeunes Canadiennes sur trois (68 %) disent que le mouvement #MoiAussi leur a donné de l'espoir quant à l'avenir de l'égalité entre les sexes.

« Plan International Canada reconnaît et dénonce la réalité de ce qui est 'normal' pour les filles dans ce pays, et partout dans le monde. Nous n'accepterons plus cette 'normalité' où les enfants sont privés de leurs droits, et les filles privées du statut d'égalité. Nous demandons à tous les Canadiens d'intervenir et de s'unir pour défier la norme. Les jeunes filles ont le droit d'être traitées équitablement, de se sentir en sécurité, d'avoir le contrôle de leur corps et de prendre les décisions qui concernent leur vie », explique Caroline Riseboro. « Nous défions le monde de rendre cela normal. »

À l'occasion de la Journée internationale de la fille, Plan International Canada invite les Canadiens à afficher des photos d'eux prenant une pose 'revendicatrice' sur les médias sociaux qui expriment @PlanCanada comment ils vont défier la norme pour les droits des filles et l'égalité entre les sexes. 

La ville de Toronto figure parmi ceux qui se rallient à la cause des filles. Au nom du conseil municipal de Toronto, le maire John Tory a proclamé aujourd'hui le 11 octobre 2018 la 'Journée internationale de la fille' dans la plus grande ville du Canada.

PRINCIPALES CONSTATATIONS DE L'ÉTUDE

  • Deux jeunes filles canadiennes sur trois (66 %) ont une amie qui a été victime de harcèlement sexuel.
    • Près de la moitié (48 %) des jeunes filles de 14 et 15 ans déclarent avoir une amie qui a subi du harcèlement sexuel.
    • L'incidence de harcèlement sexuel augmente à mesure que les filles vieillissent, sept filles canadiennes sur dix (72 %) âgées de 18 à 24 ans ont une amie qui a subi du harcèlement sexuel.
  • Seulement 16 % des filles disent se sentir complètement en sécurité dans des lieux publics.
    • À mesure que les filles vieillissent et commencent à travailler, à aller à l'université et à explorer leur indépendance, leur perception de la sécurité dans des lieux publics diminue :
      • 24 % des jeunes filles de 14 à 17 ans déclarent se sentir complètement en sécurité dans des lieux publics;
      • 12 % des jeunes filles de 18 à 24 ans déclarent se sentir complètement en sécurité dans des lieux publics.
  • Trois jeunes filles canadiennes sur quatre (75 %) âgées de 14 à 24 ans déclarent subir de la discrimination fondée sur le sexe.
    • 68 % des jeunes filles âgées de 14 à 17 ans déclarent subir de la discrimination sexuelle rarement, occasionnellement ou régulièrement. Ce chiffre augmente à 79 % chez les filles de 18 à 24 ans.
  • Plus de deux jeunes filles canadiennes sur trois (68 %) disent que le mouvement #MoiAussi leur a donné de l'espoir quant à l'avenir de l'égalité entre les sexes.

** Note du rédacteur **

Conformément à ses politiques en matière de protection de l'enfant, Plan International Canada ne peut poser des questions directes sur le harcèlement ou agression sexuelle sans fournir des services de soutien. La méthodologie et les normes employées par Nanos Research, toutefois, ne permettent pas à des agences externes d'être associées à ses études. De même, l'étude ne pouvait poser des questions personnelles sur les expériences de harcèlement ou d'agression sexuelle.