Prévention du décrochage : chaque geste compte

13 fév 2018

Prévention du décrochage : chaque geste compte

MONTRÉAL, le 12 févr. 2018 /CNW Telbec/ - Un sondage Léger, commandé par le Réseau des Instances régionales de concertation (IRC) sur la persévérance scolaire et la réussite éducative au Québec avec le soutien financier de la Fondation Desjardins, démontre que les conditions qui mènent au décrochage peuvent se créer très tôt dans la vie d'un jeune et qu'une multitude de gestes, posés dès la petite enfance jusqu'à l'âge adulte, peuvent faire une réelle différence dans la réussite éducative.

« Les personnes qui se sont exprimées dans ce sondage ont un message très clair : chaque parcours est unique et tous les gestes que l'on peut poser pour encourager et soutenir les jeunes, du début de leur vie jusqu'à l'âge adulte, sont un plus pour leur réussite », précise Audrey McKinnon, directrice de la campagne nationale des Journées de la persévérance scolaire 2018.

Le sondage est dévoilé à l'occasion des Journées de la persévérance scolaire 2018, une initiative du Réseau des IRC avec le soutien du gouvernement du Québec et de la Fondation Lucie et André Chagnon. Il indique non seulement que près du tiers des jeunes vulnérables au décrochage (29 %) ont commencé à y penser relativement tôt, soit avant l'âge de 14 ans, mais également que l'échec scolaire est rarement le seul facteur en cause, seuls 13 % rapportant qu'ils avaient de « mauvaises » ou de « très mauvaises » notes. Le sondage pointe plutôt vers une combinaison de facteurs qui touchent aussi à la question plus globale de l'intérêt pour l'école, au goût de la lecture, à l'intimidation, à la présence d'un trouble d'apprentissage, à la consommation d'alcool ou de drogues, etc.

Un résultat est toutefois particulièrement réjouissant pour Audrey McKinnon : ceux qui ont pensé à décrocher, mais qui ne l'ont pas fait, sont deux fois plus nombreux à rapporter avoir été aidés ou encouragés par des personnes significatives de leur entourage, comparativement aux décrocheurs et aux raccrocheurs. « Cela démontre qu'il faut poursuivre les efforts collectifs que nous faisons pour soutenir et accompagner les jeunes, parce que cela a un réel impact », a-t-elle ajouté.

Un engagement collectif envers la persévérance scolaire

« La réussite des jeunes Québécois est un projet de société fondamental qui nécessite une volonté partagée et l'engagement du plus grand nombre. Les résultats de ce sondage nous rappellent le rôle important que nous avons tous à jouer auprès d'eux, » a souligné Jean-Marc Chouinard, président de la Fondation Lucie et André Chagnon.

Du côté de la Fondation Desjardins, qui a soutenu financièrement le réseau des IRC pour la réalisation de ce sondage, la directrice Nancy Lee est d'avis que nous pouvons tous bénéficier des résultats de ce sondage, peu importe le rôle que nous jouons, en tant qu'enseignant, organisme, employeur ou parent. « Les parents veulent le meilleur pour leurs enfants et se dédient activement à leur développement, mais nous sommes tous conscients que nos petits ne viennent pas avec un manuel d'instructions, d'où l'importance, pour la Fondation Desjardins, de développer des outils pour les parents, afin de les appuyer dans le plus important rôle qu'ils auront à remplir au courant de leur vie. », explique-t-elle.

Quelques faits saillants du sondage

  • 29 % des jeunes plus vulnérables au décrochage indiquent avoir commencé à y penser dès l'âge de 13 ou 14 ans, voire plus jeune.
  • 47 % mentionnent qu'ils avaient des notes « passables » et 41 %, de « bonnes » ou « très bonnes » notes ; seuls 13 % rapportent avoir été en situation d'échec scolaire.
  • 25 % affirment qu'ils lisaient régulièrement dans leurs temps libres.
  • 75 % disent qu'ils s'ennuyaient à l'école.
  • 66 % indiquent que leurs parents faisaient un suivi régulier de leur situation à l'école et 93 % mentionnent que leurs parents valorisaient l'école.
  • 32 % des « persévérants » (ceux qui ont pensé à décrocher, mais qui ne l'ont pas fait) disent que les encouragements qu'ils ont reçus ont fait la différence dans leur décision de rester à l'école.
  • 34 % des raccrocheurs disent qu'une expérience de travail a fait la différence dans leur décision de retourner à l'école.
  • 75 % ont eu accès à des installations de loisirs dans leur municipalité, mais seulement 59 % chez les décrocheurs.
  • 69 % estiment que la société québécoise devrait en faire plus pour soutenir la persévérance scolaire chez les jeunes.
  • 82 % affirment qu'il s'agit d'une responsabilité collective qui concerne autant les écoles, le gouvernement, les municipalités, les services de garde en milieu scolaire, les services éducatifs à la petite enfance, les groupes communautaires, le réseau de la santé, les employeurs et les médias.