CPE : Des établissements qui changent les choses

9 mai 2016

CPE : Des établissements qui changent les choses

Les enfants issus de milieux socioéconomiques défavorisés obtiennent de meilleurs résultats scolaires à 12 ans s’ils ont fréquenté de manière intensive un service d’éducation préscolaire en bas âge. Et il y a plus : en sixième année du primaire, l’écart de réussite scolaire entre les jeunes issus de milieux aisés et ceux issus de familles pauvres disparaît lorsque ces derniers ont fréquenté un Centre de la petite enfance (CPE) avant leur arrivée sur les bancs d’école. Ces conclusions ont été dévoilées en décembre dernier dans un article de la revue scientifique Pediatrics, grâce aux données collectées à travers l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ELDEQ).

Les données de l’ELDEQ avaient déjà démontré auparavant que les services d’éducation préscolaire permettaient aux enfants en milieux défavorisés de mieux rattraper les enfants de milieux plus aisés dans leurs capacités d’apprentissage au moment d’amorcer leur parcours scolaire. Mais ces nouveaux résultats ont étonné Sylvana Côté, professeure au département de médecine sociale et préventive à l’Université de Montréal et l’une des signataires de cet article scientifique, dont la première auteure est la postdoctorante Julie Laurin. Mme Côté ne s’attendait pas à ce que les répercussions persistent ainsi à travers les années. « On ne pensait pas que cela allait tenir longtemps. Une fois que les enfants entrent à l’école primaire, il y a tellement d’autres facteurs qui viennent influencer la réussite scolaire et le développement social », dit-elle. Pourtant, l’évaluation des capacités en lecture, en écriture et en mathématiques des jeunes suivis par l’ELDEQ, lorsqu’ils avaient douze ans, a « montré que les effets persistaient sur une mesure de performance scolaire telle que celle utilisée par le ministère de l’Éducation en 6e année ».

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