Lettre du CMA no 7 « L’apprentissage organisationnel : réalité des pratiques »

8 déc 2014

Lettre du CMA no 7 « L’apprentissage organisationnel : réalité des pratiques »

Source: 

Comité mondial pour les apprentissages tout au long de la vie (CMA)

Éditorial

Suite à la lettre 6 de septembre 2014 consacrée à « l’apprentissage organisationnel : concepts, approches et regards croisés », cette lettre s’intéresse à la mise en pratique de l‘apprentissage organisationnel et aux prolongements possibles dans le monde de l’enseignement et la formation.

Les conditions d’émergence de la performance des entreprises ont fortement évolué depuis les chocs pétroliers, la mondialisation et la saturation des marchés des pays développés. La concurrence exacerbée nécessite une différentiation qui ne peut plus s’appuyer uniquement sur un niveau de coût ou de prix, du fait du développement des pays émergents. L’innovation, qu’elle soit de produit, de processus, de culture, de management…devient le fer de lance de la pérennité des entreprises.

L’innovation ne se conçoit pas en dehors du potentiel de richesse que constitue le capital humain, et notamment les compétences techniques, comportementales, d’une organisation, lucrative ou non. Un capital humain à apprécier à un moment donné, en fonction du contexte et des besoins d’une entreprise, mais aussi dans une perspective dynamique : la « plasticité » des compétences permet leur évolution et donc leur adaptation au développement de l’entité.

Mais ce tandem compétence - performance ne repose pas uniquement sur les épaules des individus. L’apprentissage, qui est facteur et partie intrinsèque du développement des compétences, relève bien sûr du « vouloir » individuel, mais ne deviendra facteur de différenciation compétitive que s’il est porté par un « pouvoir » de l’individu, lié aux conditions de travail dans lequel s’exerce cet apprentissage. L’entreprise apprenante, modèle le plus abouti d’une organisation qui apprend, favorise l’émergence d’une compétence collective spécifique, sorte d’ADN de l’entité.

Un premier chapitre mettra en valeur des pratiques de développement de l’apprentissage, dans des univers géographiques, sectoriels… différents.

Le deuxième chapitre nous emmènera dans le monde de l’enseignement et de la formation, pour y examiner des évolutions pédagogiques et en analyser les limites.

Enfin, après les multiples analyses et interrogations que ces 2 lettres consacrées à l’apprentissage organisationnel font émerger, le plus difficile n’est peut être pas tant de choisir telle ou telle modalité d’apprentissage que de créer les conditions du désir d’apprendre.