Les femmes moins attirées par les postes de direction, malgré les progrès réalisés

17 nov 2014

Les femmes moins attirées par les postes de direction, malgré les progrès réalisés

Bien que plusieurs femmes affirment que les inégalités entre les sexes s'aplanissent, près de 50 % d'entre elles n'aspirent aucunement à briser le plafond de verre.

TORONTO, le 17 nov. 2014 /CNW Telbec/ - Selon un sondage mené par Randstad Canada lors de la 3e édition annuelle de la campagne Femmes leaders au cœur des affaires, les inégalités entre les hommes et les femmes continuent de s'aplanir dans les milieux de travail. Par rapport à l'an dernier, on compte une diminution du nombre de femmes (13 %) qui perçoivent un écart entre leur salaire et celui de leurs collègues masculins -- soit 65 % cette année par rapport à 78 % l'an dernier. De plus, les répondantes notent des progrès en ce qui concerne l'équilibre travail-famille et en matière d'aménagement pour des horaires de travail flexibles.

Gravir les échelons d'une entreprise : les postes de cadres supérieurs sont encore peu attrayants pour près de la moitié des Canadiennes.

Les femmes ont affirmé constater une amélioration de l'égalité des chances de promotion et observent une plus grande attention accordée par les chefs d'entreprise et les médias aux femmes cadres. Cependant, lorsqu'il s'agit d'occuper un poste de gestion ou de responsabilité plus élevée, près de 30 % des Canadiennes hésitent à vouloir monter en grade et 48 % des femmes sondées n'aspirent pas du tout à des postes de direction.

Congés de maternité et obligations familiales : les femmes redoutent le manque d'ouverture des employeurs.

Puisque les femmes affirment que leur situation sur le marché du travail s'améliore, qu'est-ce qui peut bien freiner leur avancement de carrière et les empêcher de voir leur nom briller au sommet de l'organigramme d'une entreprise? L'étude révèle que 53 % d'entre elles croient que les craintes des employeurs liées aux absences dues aux obligations familiales freinent leur progression vers des postes de hautes responsabilités. De plus, 51 % des répondantes ont exprimé l'inquiétude de voir leur congé de maternité nuire à leurs chances de gravir les échelons au sein de leur organisation.

« Les résultats du sondage de cette année suggèrent que les femmes craignent toujours un manque d'ouverture et de flexibilité de la part de leur employeur quant à leurs obligations familiales et une incapacité à les accommoder. On peut donc émettre l'hypothèse que, même si elles désirent atteindre les plus hautes positions dans la hiérarchie, plusieurs femmes devant concilier travail et famille perçoivent que la route pour y parvenir est tout simplement trop escarpée. Les organisations doivent tenir compte de ces inquiétudes et aménager des solutions additionnelles au congé de maternité afin de contribuer à réduire le stress lié à la gestion des obligations familiales et professionnelles et à rendre les postes de leader attrayants et stimulants pour les femmes. Pour y arriver, il faut instaurer une culture organisationnelle d'ouverture, de flexibilité et d'autonomisation », affirme Faith Tull, vice-présidente principale des ressources humaines chez Randstad Canada.

Le mentorat est-il sous-évalué ou sous-utilisé?

Le mentorat est souvent identifié comme un outil essentiel pour favoriser l'avancement de carrière. Est-ce que les femmes l'utilisent? Selon notre étude, il est carrément sous-utilisé, puisque 77 % des répondantes affirment n'avoir jamais bénéficié du soutien d'un mentor ou en avoir cherché un personnellement. L'an dernier, 84 % des répondantes ont affirmé que leur employeur ne leur jamais attribué de mentor. Cette année, nous avons élargi la question afin de savoir si les femmes faisaient des démarches pour se trouver elles-mêmes des mentors. Les résultats sont éloquents; seulement 5% des femmes ont un mentor qu'elles ont trouvé elles-mêmes et 9 % ont un mentor qui leur a été attribué par leur employeur.

Voici quelques faits saillants de l'étude :

  • 30 % des femmes sondées pensent que leurs organisations ne croient pas en la capacité de leadership des femmes cadres.
  • 22 % des répondantes ne croient pas que les postes de directions sont devenus plus accessibles pour les femmes.
  • 91 % des gestionnaires et cadres supérieures croient que l'apparence joue un rôle significatif dans la progression de carrière des femmes, tandis que seulement 49 % croient la même chose en ce qui concerne les hommes.
  • 23 % des femmes croient que le nombre croissant de dirigeantes ayant exigé des chances égales de promotion est le facteur ayant le plus contribué à l'augmentation du nombre de dirigeantes dans les milieux de travail depuis les cinq dernières années.

« Afin de demeurer compétitifs, d'attirer les meilleurs talents promouvoir la diversité au sein des postes des rangs supérieurs, les employeurs canadiens doivent créer et promouvoir des programmes de soutien accessibles et efficaces. De plus, ils doivent encourager le développement des femmes leaders, donner plus de place à l'expression de leur talent et démontrer comment les occasions d'avancement de carrière sont tout aussi attrayantes pour les femmes qu'elles le sont pour les hommes. C'est la raison pour laquelle nous avons lancé le programme Femmes leaders au cœur des affaires. Notre programme contribue à l'émergence d'un forum permanent pour favoriser des échanges essentiels et vitaux sur des questions cruciales qui influencent le progrès des femmes au sein des organisations canadiennes. En reconnaissant les enjeux qui posent encore problème aujourd'hui, nous visions à amorcer un changement bénéfique aux femmes dans les milieux de travail au Canada », explique madame Tull.

À propos du programme Femmes leaders au cœur des affaires

Lancé en 2012, le programme Femmes leaders au coeur des affaires vise à explorer les défis et les occasions qui attendent les femmes gestionnaires. Chaque année, nous tenons des événements dans de grandes villes au Canada et invitons des leaders dans le monde des affaires à venir discuter de la manière dont les femmes évoluent dans les organisations aujourd'hui.

Randstad Canada mène également, en collaboration avec Ipsos-Reid, une étude nationale, qui recueille les perceptions des femmes quant aux avancées réalisées en matière d'équité sur le marché du travail. Cette année, le sondage a été mené entre le 28 août et le 3 septembre 2014. Un échantillon de 1 004 femmes travaillant au sein d'une organisation, incluant 303 gestionnaires et cadre supérieures, ont été sondées en ligne.