Un prix unique pour une diversité littéraire

Un prix unique pour une diversité littéraire

Un article de Sarah Saïdi pour l'Université de Sherbrooke, 22 avril 2014

Offrir un livre et une rose : voilà la devise de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur tous les 23 avril. Mais où l’achèterez-vous, ce livre? À l’épicerie, à la pharmacie, dans une grande surface, dans une grande chaîne de librairies ou dans une librairie indépendante?

Une multitude d’endroits pour acheter des livres, c’est bien. Mais cette possibilité ne devrait pas porter atteinte aux librairies indépendantes, gardiennes d’une diversité littéraire. «Les grandes surfaces vendent des best-sellers, des livres pratiques ou des livres-jeux pour enfants. Sans les librairies indépendantes, les Québécois n’auraient accès qu’aux succès de vente», rappelle Anthony Glinoer, professeur au Département des lettres et communications de l’Université de Sherbrooke et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur l’histoire de l’édition et la sociologie du littéraire. «Les librairies indépendantes ont aussi une responsabilité d’animation culturelle en organisant des conférences et des ateliers d’écriture, par exemple.»

En vendant ces livres populaires au rabais, les grandes surfaces prennent une importante part de marché aux petites librairies, incapables de les concurrencer. «Environ 40 % du prix du livre revient au libraire. Ça peut paraître beaucoup, mais ils paient d’importants frais : personnel, installations, manutention, etc. Leur marge de profit réelle se situe entre 1 et 4 %. S’ils ajoutaient un rabais, leur marge deviendrait nulle», souligne le professeur Glinoer.

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