Lettre d’intention : mercredi 7 mai 2014 à 16 h
Demande de financement : mercredi 1er octobre 2014 à 16 h

OBJECTIFS

La communauté scientifique est invitée à répondre à cet appel de propositions dont les projets soumis devront permettre de :

• Favoriser le développement de connaissances permettant l’émergence de l’écrit ainsi que l’amélioration des compétences à lire et à écrire en français;
• Créer un partenariat entre le milieu de la recherche et le milieu scolaire;
• Faciliter la diffusion, l’appropriation et l’application des résultats des recherches auprès du milieu scolaire.

Dans le cadre de ce programme, les projets de recherche en partenariat avec le milieu scolaire sont privilégiés. Ils doivent être basés sur des partenariats existants ou en susciter de nouveaux. Ils doivent également comporter des mesures concrètes facilitant la diffusion des résultats de la recherche ainsi que leur appropriation par les décideurs, le personnel scolaire ou d’autres intervenants. Les chercheurs doivent présenter leur proposition en lien avec la ou les priorités établies dans le présent document et l’indiquer clairement dans les formulaires prévus à cet effet.

CONTEXTE

La qualité du français écrit constitue un enjeu incontournable pour le Québec d’aujourd’hui et de demain. Non seulement la lecture et l’écriture demeurent les fondements de l’apprentissage dans toutes les disciplines scolaires, mais leur maîtrise est devenue une condition indispensable à une bonne insertion sociale et professionnelle, dans un monde où l’avènement de l’ère numérique vient ajouter une nouvelle dimension dans la façon de lire et d’écrire. Quel que soit le métier ou la profession que les jeunes choisissent, la qualité de la langue entre en jeu et une nécessaire sensibilisation à cet égard s’avère essentielle pour que les adultes puissent rencontrer les exigences du monde du travail et s’épanouir en tant que citoyens. Au début de l’apprentissage, il est établi par la recherche que la connaissance des lettres ainsi que les habiletés de traitement phonologique, lexical et morphologique contribuent à la réussite en lecture et en écriture. Outre l’enseignement de ces différents savoirs, que faire pour former un lecteur/scripteur efficace tout le long de sa vie?

Or, depuis quelques années, les données issues d’enquêtes internationales rapportent des résultats préoccupants. Bien que les élèves canadiens de 4e année du primaire et de 3e secondaire se situent parmi les meilleurs au monde en lecture, il reste que les élèves québécois sont parmi les plus faibles au Canada (CMEC, 2012; OCDE, 2013). Les premiers résultats du Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA) précisent que près de 20 % des adultes québécois âgés de 16 à 65 ans sont seulement en mesure de comprendre de courts textes comportant un vocabulaire de base (OCDE, 2013).

Des rapports québécois révèlent aussi des données dignes d’intérêt. Par exemple, les résultats aux épreuves ministérielles en écriture indiquent qu’un élève sur cinq au primaire et au secondaire n’atteint pas les seuils établis, l’orthographe constituant une faiblesse persistante, surtout chez les élèves du secondaire (MELS, 2012). Pour ce qui est des élèves du préscolaire, les résultats de l’Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle (EQDEM) montrent qu’un enfant sur cinq arrive vulnérable en maternelle, notamment dans la sphère du développement du langage (ISQ, 2013). On sait que le développement du langage oral est un facteur important dans la réussite du langage écrit; or, à la maternelle, près d’un enfant québécois sur dix montre un retard persistant quant à la compréhension de mots si on le compare avec les enfants du même âge (ISQ, 2006).

Compte tenu de ces nouvelles données et dans le but d’enrichir le domaine des connaissances, le Programme de recherche sur l’écriture, lancé en 2009, a été élargi à la lecture pour s’intituler le Programme de recherche sur l’écriture et la lecture. En plus des élèves des ordres d’enseignement du primaire et du secondaire, le programme vise également à développer de nouvelles connaissances sur l’émergence du français écrit des élèves de l’éducation préscolaire et sur la réussite en français écrit des adultes en formation générale.

Plusieurs éléments de contexte, présents au MELS, influencent les orientations et les priorités retenues dans le présent appel de propositions :

• La Politique de l’adaptation scolaire qui reconnaît l’importance de la prévention et d’une intervention précoce pour contrer les difficultés scolaires, notamment en français écrit.
• L’implantation des maternelles 4 ans à temps plein en milieu défavorisé qui vise notamment à prévenir les difficultés d’apprentissage en langage oral et écrit.
• Le Plan d’action pour la lecture à l’école qui vise à former de jeunes lecteurs qui prennent plaisir à lire, qui ont régulièrement recours à la lecture de façon efficace et qui feront de la lecture une habitude qu’ils cultiveront toute leur vie.
• Le Programme d’aide à l’éveil à la lecture et à l’écriture (PAELE) qui vise l’adoption de pratiques de littératie familiale et la transformation des pratiques dans les communautés.
• L’entrée en vigueur d’épreuves obligatoires de français à la fin du 2e cycle du primaire (lecture et écriture) et à la fin du 1er cycle du secondaire (écriture). Ces épreuves obligatoires s’ajoutent à celles qui sont déjà soumises aux élèves de la fin du 3e cycle du primaire (lecture et écriture) et de la fin du 2e cycle du secondaire (écriture).
• La publication de listes orthographiques sur le site du MELS à l’usage des enseignantes et enseignants du primaire.

Dans le cadre du présent appel de propositions, les partenaires ont ciblé certaines priorités de recherche compte tenu de l’élargissement du programme à la thématique de la lecture et aux clientèles du préscolaire et de la formation générale des adultes. De nouveaux besoins de recherche ont été déterminés en prenant en considération le contexte actuel du milieu de l’éducation au Québec et les résultats de recherche issus des projets financés. Les chercheurs doivent ainsi s’assurer que leur préoccupation de recherche n’a pas déjà fait l’objet d’une subvention dans le cadre des concours antérieurs du Programme1.

C’est dans cette perspective que le MELS s’associe avec le FRQSC pour lancer le présent appel de propositions et invite la communauté scientifique à soumettre une lettre d’intention.

-> Consultez l'appel (PDF)