Les dirigeants d’entreprise attirent l’attention sur les mauvais résultats du Canada aux enquêtes internationales sur les résultats en matière de compétences et de formation

Les dirigeants d’entreprise attirent l’attention sur les mauvais résultats du Canada aux enquêtes internationales sur les résultats en matière de compétences et de formation

Le Canada a instamment besoin d’une stratégie pour mettre fin aux piètres performances affichées par le Canada à des enquêtes internationales sur les résultats en matière de compétences et de formation a déclaré l’honorable John Manley, président et chef de la direction du Conseil canadien des chefs d’entreprise (CCCE).

« Il est temps d’arrêter de nous féliciter de la qualité de nos systèmes d’éducation primaire, secondaire et postsecondaire et de reconnaître que les résultats obtenus par le Canada dans le classement international régressent au lieu de s’améliorer », a-t-il affirmé.

Le CCCE est la principale association commerciale du Canada, elle regroupe des chefs de direction et des entrepreneurs de 150 entreprises de premier plan de tous les secteurs et de toutes les régions du pays.

Dans un discours prononcé au Canadian Club de Toronto pour marquer la présentation officielle d’une vaste initiative du CCCE intitulée « Agir pour le Canada : emplois et compétences pour le 21e siècle », M. Manley a mentionné plusieurs rapports qui évoquent la question de savoir dans quelle mesure le Canada prépare ses citoyens à réussir dans l’économie du savoir.

Une vaste étude réalisée en 2012 et publiée le mois dernier par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a révélé que les Canadiens âgés de 16 à 24 ans se classent en dessous de la moyenne en littératie et en numératie par rapport à leurs pairs de 23 autres régions et pays développés.

L’étude commanditée au Canada par les ministres provinciaux et territoriaux de l’Éducation et administrée par Statistique Canada se penche également sur les différences dans l’évolution des compétences en littératie et en numératie. Si on compare les résultats à ceux d’une évaluation similaire menée en 2003, une plus grande part de la population se trouve désormais au bas de l’échelle de compétence et une plus petite part se trouve au haut de celle-ci.

« Les gouvernements canadiens ont énormément investi dans l’éducation et nous nous sommes félicités dans le passé pour la qualité de notre système d’éducation publique, déclare M. Manley. Il va sans dire que les Canadiens ont le droit de s’attendre à de meilleurs résultats, bien meilleurs qu’en dessous de la moyenne. »

M. Manley a également publié les conclusions d’une enquête du CCCE tout juste achevée sur les besoins en compétences de 100 des plus grandes entreprises canadiennes. Plus des deux tiers des entreprises avancent que la pénurie de main-d’œuvre pose un problème « modéré » (57 %) voire « important » (11 %) pour leurs activités. Dans l’ensemble, les entreprises affirment que les ingénieurs et les techniciens avec des compétences connexes sont les plus difficiles à trouver et à fidéliser, puis viennent les spécialistes en TI, les employés dotés de compétences en gestion, en comptabilité ou d’autres compétences en affaires, et enfin les ouvriers qualifiés.

À la question sur les qualités qui sont les plus importantes pour eux lorsqu’ils évaluent le potentiel de nouveaux employés, les répondants citent les aptitudes en relations humaines en tête de leurs priorités, suivent ensuite les aptitudes en communication, l’aptitude à résoudre des problèmes, la capacité d’analyse et les compétences en leadership. La connaissance du secteur d’activité et l’expérience dans le domaine n’arrivent qu’en sixième position.