Les canadiens croient que le fait de ne pas avoir d’endroit sûr où se réfugier est un facteur expliquant pourquoi les femmes restent dans des relations marquées par la violence

Les canadiens croient que le fait de ne pas avoir d’endroit sûr où se réfugier est un facteur expliquant pourquoi les femmes restent dans des relations marquées par la violence

Une nouvelle recherche de la Fondation canadienne des femmes indique aussi que les Canadiens sont d’avis que les enfants et la dépendance économique sont des raisons additionnelles expliquant pourquoi les femmes hésitent à quitter un partenaire violent.

Toronto (ON) – Le 24 avril 2013 – Un nouveau sondage omnibus† effectué à la demande de la Fondation canadienne des femmes révèle qu’environ trois quarts des Canadiens croient que le fait d’avoir des enfants (75 %), la dépendance économique (74 %) et l’absence d’endroit où se réfugier (73 %) sont des facteurs qui peuvent influer sur la décision d’une femme de rester dans une relation marquée par la violence.

« De nombreuses femmes qui sont victimes de violence conjugale ne savent pas où trouver le soutien dont elles auraient besoin pour quitter un partenaire violent, dit Anu Dugal, directrice, Prévention de la violence à la Fondation canadienne des femmes. Il existe plus de 445 maisons d’hébergement d’urgence au Canada, dont chacune offre un refuge sûr et du soutien pour aider les femmes à rebâtir leur vie après avoir subi de la violence. Cependant, de nombreux Canadiens ignorent l’existence de ces endroits, ce qui indique que nous devons continuer de sensibiliser la population aux enjeux touchant la violence conjugale et à l’offre de services d’aide au Canada. »

Le 13 avril 2013, la Fondation canadienne des femmes a lancé sa 9e campagne annuelle pour mettre fin à la violence faite aux femmes. Cette campagne, qui se poursuit jusqu’à la fête des Mères, le 12 mai 2013, vise à sensibiliser le public au problème de la violence faite aux femmes. Elle vise aussi à amasser des fonds pour soutenir les refuges d’urgence locaux pour femmes, dont le nombre s’élève à plus de 445 au Canada, ainsi que plusieurs programmes communautaires de prévention qui ont pour but de briser le cycle de la violence.

Les Nations Unies définissent la violence faite aux femmes comme tout acte de violence dirigé contre le sexe féminin et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques. L’étude révèle également qu’une majorité de Canadiens (97 %) est d’avis qu’il est inacceptable pour un mari/petit ami/partenaire de frapper une femme, quelles que soient les circonstances. Toutefois, une autre étude réalisée en 2012†† pour le compte de la Fondation canadienne des femmes indique que 67 % des Canadiens connaissent une femme qui a subi de la violence physique ou sexuelle.

 « Toute violence est condamnable, dit Dugal. Les comportements violents sont souvent appris tôt dans la vie, et la Fondation canadienne des femmes soutient activement des programmes qui enseignent aux jeunes en quoi consiste une relation saine, notamment comment reconnaître les signes d’une relation malsaine et s’y soustraire avant qu’il ne soit trop tard. Ces programmes permettent aux jeunes d’apprendre à partir des expériences des autres membres de leur groupe d’appartenance. En mettant l’accent sur le renforcement de la capacité des jeunes à s’affirmer et à communiquer efficacement, nous pouvons contribuer à briser le cycle de la violence. »

Si vous connaissez une femme qui est victime de violence, qui demande de l’aide et qui a partagé son histoire avec vous, faites-lui savoir qu’elle peut prendre de nombreuses mesures pour assurer sa sécurité et celle de ses enfants :

  • Parler de la violence à une personne en qui elle a confiance.
  • Prévoir où aller en cas d’urgence : chez un ami ou un membre de la famille, dans un refuge d’urgence ou au poste de police. Montrer aux enfants comment obtenir de l’aide en cas d’urgence.  
  • Enseigner aux enfants un mot-code qu’ils peuvent utiliser lorsqu’ils ont besoin d’aide ou doivent fuir la maison.
  • Élaborer un plan pour quitter la maison en toute sécurité et répéter ce plan avec les enfants.
  • Si une dispute éclate, se déplacer à un endroit d’où il est plus facile de sortir à l’extérieur. Éviter d’aller dans une pièce où se trouvent des objets pouvant constituer une arme (cuisine, atelier de travail).
  • Dissimuler un double des clés, un cellulaire et de l’argent à proximité du trajet menant à l’extérieur de la maison.
  • Garder sur elle ou dans un endroit facilement accessible les documents importants comme les passeports, les cartes d’assurance-maladie, les certificats de naissance ou l’information financière.
  • Garder une liste des numéros de téléphone à composer en cas d’urgence et enseigner aux enfants comment composer le 911 et dans quelles circonstances.
  • Enseigner aux enfants que la violence n’est jamais justifiée, même si l’auteur de cette violence est une personne aimée. Leur enseigner l’importance d’assurer leur sécurité en cas de violence en évitant d’essayer d’intervenir.