Il est minuit moins cinq pour les Centres d'éducation populaire

Il est minuit moins cinq pour les Centres d'éducation populaire

MONTRÉAL, le 5 avril 2013 /CNW Telbec/ - Amir Khadir, député de Mercier, apporte son soutien au six Centres d'éducation populaire de Montréal (CEP) dont la survie est menacée par une décision de la Commission scolaire de Montréal (CSDM). La CSDM n'entend pas renouveler leur bail en 2015 et compte couper leur subvention de 100 000$. Les responsables des centres demandent une rencontre à la première ministre Pauline Marois.

L'organisme Les Ateliers d'éducation populaire du Plateau Mont-Royal (AEPP), un des six centres, se trouvent dans ma circonscription. Il est minuit moins cinq pour les CEP. Les membres sont mobilisé-e-s, les communautés sont conscientisées et les appuis viennent de toutes parts.  Madame Marois connaît l'importance de l'éducation populaire dans notre société et doit accepter la demande de rencontre qui lui est aujourd'hui adressée, lance le Dr Amir Khadir, député de la circonscription de Mercier.

Je considère que la fermeture de cet organisme serait un désastre pour les nombreuses familles qui bénéficient de ses services.  Je joins ma voix à celle des membres de l'InterCEP pour d'appuyer leur demande de rencontre avec la première ministre, Madame Pauline Marois, explique M. Khadir.

Les Centre d'éducation populaire mettent de l'avant une perspective différente de l'éducation selon laquelle les gens peuvent apprendre tout au long de leur vie.  Ils sont un véritable bien commun. Le plus désolant dans tout ça, c'est que l'offre éducative des CEP s'adresse à toutes et tous et en particulier aux personnes socialement et économiquement défavorisées.  Encore une fois, ce sont les moins nanti-e-s qui font les frais des coupures budgétaires et du déficit zéro et  les femmes qui en subissent les plus graves conséquences puisqu'elles représentent 82% des membres des AEPP,  poursuit le député de Mercier.

Concrètement, les Atelier d'éducation populaire du Plateau Mont-Royal offrent des services à toute la population, tant aux communautés culturelles, aux aîné-e-s, qu'aux familles. Ses activités sont aussi diversifiées que des cuisines collectives de purée pour bébés, une halte-garderie, des cours d'informatiques, de peinture ou de langue. En chiffre, c'est plus de 600 membres, 2 500 repas servis, 27 employé-e-s et 800 participant-e-s aux divers cours.

Le travail réalisé par ces organismes d'éducation populaire est plus rentables socialement et économiquement que les économies que pourra faire la CSDM à court terme. Nous demandons à Madame Marois d'avoir plus de vision et de reconnaître l'apport inestimable de ces groupes. Les enfants des familles défavorisées qui ont bénéficié de soutien, qui ont pu acquérir des connaissances et des habiletés et qui ont pu agir sur leurs conditions de vie contribueront au développement économique de demain. Ces groupes véhiculent des valeurs de respect, de solidarité, d'entraide et de démocratie. Comment peut-on penser les abolir? renchérit le député solidaire.