L'écart entre les hommes et les femmes subsiste quant aux postes de haute direction du Canada

L'écart entre les hommes et les femmes subsiste quant aux postes de haute direction du Canada

MONTRÉAL, 27 novembre 2012 – D’après les résultats d’un sondage auprès de 500 femmes qui occupent un poste de gestion et de direction réalisé par Ipos Reid pour Randstad Canada, chef de file canadien en placement de personnel, recrutement et solutions RH, lorsqu’il est question des salaires, des promotions, des décisions importantes et des déplacements, le « plafond de verre » est un véritable défi pour les femmes d’affaires d’aujourd’hui.

Delphine Robert, directrice marketing chez Randstad Canada, affirme que bien que la notion d’égalité des chances dans le milieu de travail canadien a grandement progressé au fil des ans, il reste beaucoup à faire.

Les résultats du sondage indiquent que les femmes qui occupent un poste de gestion et de direction constatent toujours une différence entre les hommes et les femmes en milieu de travail lorsqu’il est question, entre autres, de salaire.

Soixante-dix-sept pour cent des personnes interrogées estiment qu’il existe encore une différence modérée (39 %) ou importante (37 %) entre la compensation financière qu’un homme reçoit lorsqu’il occupe un poste de direction comparativement à une femme qui occupe le même poste. À l’opposé, seulement 7 % des répondantes croient que le salaire des femmes est égal à celui des hommes, et 16 % affirment avoir remarqué une petite différence.

Du point de vue régional, les Ontariennes (83 % constatent une différence très importante ou modérée) ressentent cette inégalité plus que partout ailleurs au pays. Soixante-sept pour cent des Québécoises affirment qu’il existe une différence modérée ou importante, ce qui exprime le sentiment d’égalité le plus fort au Canada. La région de l’Atlantique est la seule région du Canada où plus d’une répondante sur dix (13 %) croit que le salaire est égal pour les hommes et les femmes occupant un poste de gestion ou de direction.

Les possibilités de gravir les échelons sont également différentes pour les hommes et les femmes; 92 % des répondantes estiment que les chances de promotion ne sont pas les mêmes pour les hommes que pour les femmes. Près des trois quarts des répondantes (72 %) estiment que cette différence est très importante ou modérée.

En fait, plus de 70 % des répondantes dans toutes les régions du Canada anglais croient qu’il demeure une différence entre les chances de promotion des hommes et des femmes, alors que 3 répondantes québécoises sur 5 (62 %) sont de cet avis. De plus, aucune répondante de l’Alberta n’estime que les femmes ont des chances égales de promotion lorsqu’elles sont en compétition avec un homme pour un même poste.

Une telle différence est également remarquée en ce qui concerne la prise de décisions, alors que 70 % de répondantes croient que les hommes ont plus souvent l’occasion de prendre des décisions importantes que les femmes.

De plus, il existe toujours une différence entre les hommes et les femmes en ce qui a trait aux postes selon les Canadiennes. Près de sept répondantes sur dix (69 %) estiment que les hommes se voient encore attribuer les meilleurs postes, tâches ou projets en comparaison aux femmes tenant des rôles similaires, alors que les femmes en Colombie-Britannique (73 %), en Ontario (71 %) et dans les provinces de l’Atlantique (70 %) croient que c’est souvent le cas.

Même lorsqu’il est question des voyages, il y a une différence entre les hommes et les femmes. Plus de quatre répondantes sur cinq (83 %) croient que les hommes bénéficient d’un plus grand nombre d’occasions de voyage que les femmes. Près de la moitié des répondantes (53 %) estiment qu’il y a une différence importante ou modérée lorsqu’il est question de voyage d’affaires.

Selon madame Robert « D’après les résultats du sondage, il est clair qu’une grande division est constatée dans le milieu de travail et nous avons beaucoup de chemin à faire lorsqu’il s’agit du salaire, des promotions, des occasions de prise de décisions, des postes et des voyages d’affaires », explique-t-elle.

« Les organisations ont de la difficulté à retenir les femmes les plus talentueuses en raison de la persistance du plafond de verre. Pour faire éclater le plafond de verre, nous devrons bien comprendre les obstacles auxquels les femmes font face. »