Négociation dans la construction : la reconnaissance des droits des femmes doit être traitée prioritairement, estime la CSN-Construction

Négociation dans la construction : la reconnaissance des droits des femmes doit être traitée prioritairement, estime la CSN-Construction

DRUMMONDVILLE, QC, le 23 sept. 2012 /CNW Telbec/ - La toute première rencontre réunissant des travailleuses de la construction a été un succès à tous les points de vue ! Une cinquantaine de femmes provenant des quatre coins du Québec s'est réunie, à l'initiative de la CSN-Construction, pour former le tout premier réseau des travailleuses de la construction. L'un de ses objectifs sera de profiter de la prochaine négociation collective pour améliorer de façon importante les conditions qui favoriseront l'embauche des femmes dans la construction et permettre qu'elles travaillent plus longtemps.

Au terme de deux jours d'échanges et de débats, les travailleuses ont fait état de toutes les difficultés qu'elles éprouvent à intégrer une industrie que le président de la CSN-Construction, Aldo Miguel Paolinelli, a qualifié de misogyne. Malgré les efforts de la Commission de la construction du Québec depuis 1996 d'intégrer les femmes à cette industrie en fixant un objectif d'emplois féminins de 2%, elles ne représentent que seulement 1,27% de  l'ensemble de la main-d'oeuvre.
 
« Il s'agit d'une faillite à tous les niveaux, a déclaré le président de la CSN-Construction. Cette industrie et la grande majorité de ses acteurs, sont fermées à l'entrée des femmes. Celles qui ont réussi à y oeuvrer et à y gagner leur vie honorablement méritent beaucoup d'admiration, car elles ont persévéré et ont franchi plusieurs obstacles. » Certaines femmes, en particulier celles qui oeuvrent avec des membres de leur famille, n'ont pas vécu des situations d'harcèlement et de discrimination.
 
Un réseau de travailleuses dans la construction
 
Le Forum des femmes de la construction a permis de créer un réseau de femmes qui se donne entre autres comme mandat de susciter la participation des travailleuses dans les instances syndicales. « Nous devons prendre notre place et pousser pour que les changements que nous voulons voir apporter dans les conventions collectives se concrétisent, a mentionné Karyne Prégent, responsable de la condition féminine au Syndicat de la construction de Montréal (CSN). La construction, c'est la dernière taverne», a-t-elle poursuivi.
 
Parmi les priorités qui doivent être abordées, la CSN-Construction insiste sur la nécessité d'introduire des dispositions de conciliation famille-travail, des clauses d'ancienneté, des congés de maternité, une flexibilité dans les horaires de travail, des moyens concrets pour permettre l'embauche des femmes, des règles améliorées de santé-sécurité, des toilettes réservées aux travailleuses, etc.
 
La CSN-Construction appuiera inconditionnellement ces revendications et elles figureront en tête de liste de ses demandes lors des prochaines négociations.