Les visages de l'itinérance

Les visages de l'itinérance

Un article de Elisabeth Massicolli, de la Gazette des femmes, 16 août 2012
 
Il n’y a pas d’âge ni de race pour se retrouver à la rue. Les mères et les handicapées ne sont pas non plus à l’abri de devenir des sans-logis. Portrait de ces Québécoises qui n’ont pas la chance de pouvoir rentrer à la maison.
 
Les itinérantes autochtones
De plus en plus de femmes autochtones s’exilent vers les grands centres. Elles fuient l’environnement social destructeur des réserves ou les logements surpeuplés, le coût de la vie astronomique et les conditions de vie difficiles du Nord-du-Québec. Peu adaptées à la ville, elles sont plus sujettes à devenir des sans-abri chroniques. Dans les grands centres, l’alcool et la drogue sont beaucoup moins chers qu’en région éloignée. Les itinérantes autochtones développent fréquemment une forte dépendance à ces substances et plusieurs doivent se prostituer pour en obtenir, voire pour se procurer nourriture et gîte. À Montréal, elles disposent de peu de ressources adaptées à leur situation et à leur réalité culturelle. En région, il n’en existe pratiquement pas. Comme ces femmes se sentent en marge de la société québécoise et proviennent d’un milieu où règnent souvent la violence, la pauvreté et l’alcoolisme, les ressources d’aide doivent intervenir différemment avec elles. D’où l’importance d’avoir des centres d’aide conçus spécifiquement pour les itinérantes autochtones.
 
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