QUÉBEC, le 12 déc. 2011 /CNW Telbec/ - Réunis en Conseil fédéral vendredi dernier, les syndicats affiliés à la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE-CSQ) ont adopté une proposition jugeant utopique l'universalité du programme d'Anglais intensif en sixième année du primaire, c'est-à-dire partout et pour tous les élèves. Selon eux, ce programme risque d'hypothéquer la réussite des élèves, notamment ceux en difficulté.

« Plusieurs choses nous préoccupent beaucoup. Le programme retranchera 400 heures de temps d'enseignement dans l'ensemble des autres matières. Alors que ce travail est nécessaire pour que tous réussissent, comment peut-on penser que cela n'aura pas de conséquences ? De plus, ajoutons l'actuelle pénurie de spécialistes en Anglais, langue seconde. Pour toutes ces raisons et bien d'autres, notre expertise et notre expérience nous poussent à douter grandement du réalisme de la mise en place de l'universalité de l'Anglais intensif », affirme M^me Manon Bernard, présidente de la FSE.

Les syndicats de la FSE entendent continuer leur consultation auprès de leurs membres. Néanmoins, à ce moment-ci, les questions que se posent les enseignantes et enseignants n'ont pas obtenu de réponses. « Au moment de l'annonce, nous avions dénoncé l'improvisation dans ce dossier. Les interrogations demeurent. Comment s'assurer que l'ensemble de la matière prévue en sixième année, déjà très chargée, pourra être enseignée dans la moitié du temps ? Comment ce programme s'appliquera-t-il dans certaines régions, où les classes multiprogrammes sont très présentes ? », conclut M^me Bernard.

Profil

La FSE représente plus de 60 000 enseignantes et enseignants des commissions scolaires du Québec à tous les secteurs d'enseignement, tant au préscolaire, au primaire et au secondaire qu'à la formation professionnelle et à l'éducation des adultes. Elle est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Bruno-Pierre Cyr
Attaché de presse (FSE-CSQ)
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