Déclaration de la Fête des mères

Déclaration de la Fête des mères

Vous trouverez-ci dessous une Déclaration pour la Fête des mères rédigée par l’Association nationale Femmes et Droit. Dans cette Déclaration, nous demandons au gouvernement Harper de prendre des mesures concrètes pour assurer l’égalité sociale et économique des mères, en maintenant le financement des services de garde, en offrant les 1,200$ promis à titre de crédit d’impôt remboursable, en améliorant les prestations maternité et parentale, en interdisant aux provinces de récupérer la prestation fiscale pour enfants quand la famille touche l’aide sociale, en adoptant une loi fédérale sur l’équité salariale et en améliorant les conditions de travail pour les travailleuses à temps partiel et à statut précaire. Plusieurs organisations ont déjà endossé la Déclaration, dont les suivantes : Le Congrès du Travail du Canada La Fédération des femmes du Québec L’Alliance féministe pour l’action internationale La Coalition pour l’équité salariale (N-B) Le Provincial Advisory Council on the Status of Women of Newfoundland and Labrador Le Conseil canadien des femmes musulmanes METRAC Ontario Women’s Justice network La Ontario Association of Interval and Transition Houses Le Ontario Women’s Justice Network Le Comité des femmes du Syndicat des travailleuses et travailleurs des postes Le Comité des femmes du Syndicat canadien de la fonction publique Le Y des Femmes (YWCA) Match International Nous invitons votre organisation à endosser cette Déclaration d’ici le lundi 8 mai prochain. Veuillez écrire à actions@anfd.ca. Nous avons l’intention de lancer la Déclaration lors d’une conférence de presse le 10 mai. Si votre organisme à un nom bilingue, veuillez nous donner la version anglaise en plus de la version française. En toute solidarité, Andrée Côté directrice, Affaires juridiques Association nationale Femmes et Droit tél. : (613) 241-7570 #25 ; téléc. (613)241-4657 ; http://www.anfd.ca ============================================= Déclaration de la Fête des mères Mai 2006 Le jour de la Fête des mères, nous rendons hommage à nos mères et soulignons tout ce qu’elles ont fait pour nous. Et pourtant, dans toutes nos différentes régions et communautés, les mères ont d’énormes difficultés à joindre les deux bouts et assurer le bien-être de leurs enfants et de leur famille. Les femmes doivent lutter d’arrache-pied pour créer un monde dans lequel leurs enfants n’auront pas à craindre la violence sexuelle, le racisme, la pauvreté, la discrimination et l’exclusion. Elles s’efforcent de le faire dans une société qui ne s’est pas adaptée à la réalité de la maternité au 21e siècle, et qui a manqué à sa promesse d’assurer l’égalité pour toutes les femmes. Si un plus grand nombre de pères mettent la main à la pâte, ce sont encore les femmes qui s’occupent principalement des enfants et des tâches domestiques. Pour la plupart des mères, cela signifie une double journée de travail et un prix exorbitant à payer pour leur maternité. Bien souvent, la maternité se solde par l’appauvrissement, une surcharge de travail, l’épuisement et le sentiment de culpabilité. Or, toutes les mères devraient librement choisir de mettre des enfants au monde. Tous les enfants devraient être désirés. Aucune mère ne devrait avoir à interrompre une grossesse parce qu’elle est trop pauvre ou parce qu’elle ne dispose pas du soutien social ou économique nécessaire. C’est quand elle donne naissance qu’une femme a le plus de besoins, mais c’est durant cette période qu’elle est le moins en mesure de gagner sa vie. Les mères doivent être respectées et épaulées. Elles ont besoin d’un soutien plus substantiel de l’État et de meilleurs programmes de remplacement de revenu, de manière à ce qu’elles ne soient pas obligées de dépendre des autres membres de la famille pour leur sécurité économique. Il faut que les femmes qui ont des enfants puissent rester autonomes et elles ne devraient jamais être obligées de continuer à vivre avec un conjoint violent pour des raisons économiques. À l’occasion de la Fête des mères 2006, nous réclamons : - Le maintien et l’accroissement du financement fédéral de services de garde sûrs, de qualité, inclusifs, universellement accessibles et avec des horaires flexibles. - Le versement à chaque mère des 1 200 $ promis pour tout enfant de moins de six ans, sous forme d’un crédit d’impôt remboursable. - L’impossibilité pour toute province de récupérer la Prestation fiscale pour enfants quand la famille touche l’aide sociale. - L’amélioration des prestations de maternité et des prestations parentales pour que les femmes de tout le Canada reçoivent l’équivalent de ce que verse le programme plus généreux existant au Québec. - L’adoption d’une loi fédérale sur l’équité salariale, conformément à ce qu’a recommandé le Groupe de travail sur l’équité salariale dans son rapport de mai 2004. - L’améliorations des politiques en emploi de manière à répondre aux besoins des travailleuses à temps partiel et à contrat, et à assurer la flexibilité nécessaires pour répondre aux besoins des enfants. La Fête des mères prendra tout son sens quand toutes les mères jouiront d’une réelle égalité.